Alain Diveu
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Thaïlande : fin d’année 2016 à Krabi

08/01/2017

Le van nous dépose devant notre hôtel de Krabi un peu avant midi. Grâce au nouveau pont entre les deux iles de Ko Lanta, le temps du trajet vers Krabi se trouve nettement raccourci. Désormais, seule l’attente du ferry pour le continent peut en rallonger la durée si celle-ci se prolonge un peu, comme cela a été le cas ce matin.

Après notre bel hébergement de Saladan, celui qu’on occupe invariablement ici nous parait soudain quelconque : pas d’ascenseur pour grimper au quatrième, une pièce mal fichue à la propreté pas toujours irréprochable, un téléviseur cathodique qui ne diffuse que France 24 ou d’autres chaines d’information étrangères, un vieux frigo bruyant, un néon récalcitrant dans la salle de bains… Heureusement, la vue sur le port et les palétuviers de la mangrove nous détourne de ces tracas sans réelle importance. D’ailleurs, si nous passons si souvent par ici, c’est surtout pour y retrouver l’accueil chaleureux des vieux patrons et celui de Saw, la réceptionniste toujours souriante. De leur côté, les femmes de ménage restent au diapason de cette bonne ambiance. Dès qu’elle nous aperçoit, la mamie se précipite dans sa cuisine et revient quelques instants plus tard les bras chargés d’une énorme papaye qu’elle nous tend, toute contente de nous faire plaisir. Il en sera ainsi presque tous les jours. Chantal qui n’appréciait pas tant que cela la chair douceâtre de ce fruit si commun en Asie, s’en régale désormais. Nous n’en avons jamais mangé de meilleures ailleurs. Alors, pourquoi aurions-nous envie de ne plus revenir ici ?

Mon cadeau de Noël est tout trouvé !

Au Big C, l’hyper marché du coin, pour 100 baths, soit l’équivalent de 2,60 euros, je dégote un bermuda en jean qui me va comme un gant.

Pour le réveillon du 24 décembre, nous laissons de côté nos habitudes et allons diner en tenue de soirée locale (nouvelle robe achetée à Ko Lanta pour Chantal, ticheurte-bermuda-tongs pour moi !) dans l’un des bons restaurants de Krabi Town, le Chalita, dirigé par un Italien et sa compagne thaïe. Depuis des années que nous connaissons l’endroit, il affiche complet pratiquement tous les jours. Le diner se passe pour le mieux jusqu’au moment où je me prends le chou avec une vieille Suédoise et son mari sans-gênes qui viennent se servir en serviettes sur notre table sans rien demander. Un simple sourire aurait été le bienvenu, mais cela n’a pas été le cas. Je leur en fais vertement la remarque et le ton monte rapidement. N’ayant vraiment aucune envie de gâcher notre fête, je préfère les ignorer royalement et continuer de rigoler avec Chantal et deux vieux homos français installés à côté de nous. Du coin de l’œil, j’aperçois tout de même mes nouveaux amis nordiques nous fusiller du regard à plusieurs reprises. Heureusement, le réveillon se passe sans autres accrocs. Joyeux Noël à tous !

En ce 25 décembre, nous allons prendre le petit-déjeuner, non pas chez nos petites mamies habituelles, mais dans un bar où les mueslis aux fruits et yaourt nous régalent toujours autant. Nous y venons de temps en temps dans la matinée siroter un café sur la terrasse confortable et abritée du soleil. Chantal y déniche souvent un ou deux livres en français à emprunter. À l’heure de la bière de fin de journée, nous retrouvons Lucy la Canadienne qui est arrivée hier et que nous croisons régulièrement dans la région. Comme à son habitude, elle passera l’hiver entre la Thaïlande et un pays limitrophe.

Nous louons une moto à la journée au gré de nos humeurs ou des conditions climatiques ; c’est selon ! En cette année d’El Niño, la météo nous joue en effet pas mal de tours. Depuis la canicule que nous avons subie en Malaisie au printemps dernier, les pluies nous accompagnent un peu trop souvent à notre goût. L’été balinais a mis du temps à s’installer après une période humide beaucoup plus longue qu’à l’accoutumée et, chose que nous n’avions pas encore connue depuis que nous voyageons, deux jours consécutifs d’averses pratiquement ininterrompues ont perturbé notre séjour automnal de Penang. À Ko Lanta, les nuages noirs sont régulièrement venus ternir les fins de journée et le ciel gris s’est même installé trois jours durant. Incroyable à cette période !

Mais dès que le soleil matinal nous y invite, nous prenons la direction d’une des plages de la région. Nous nous rendons en fait souvent sur la même, à 25 kilomètres de Krabi Town. Restée sauvage malgré deux ou trois établissements de catégorie supérieure qui la bordent, elle n’est pas très fréquentée et fait face à un superbe paysage de pitons rocheux disséminés dans la vaste baie. Nous empruntons même les transats confortables de l’hôtel le plus luxueux sans que personne trouve à y redire. Petit bémol : à marée basse, la mer peu profonde oblige à aller très loin pour avoir de l’eau jusqu’au nombril. Si l’idée m’a effleuré un instant l’esprit, je n’ai tout de même pas eu le culot de piquer une tête dans l’une des nombreuses piscines du complexe ! Lors d’une baignade, Chantal sent la bague que je lui ai offerte pour son dernier anniversaire glisser le long de son doigt. Par précaution, elle la retire et va la déposer avec ses bracelets sur la serviette étendue sur son transat. Elle en a déjà perdu une à Bali. Après le bain, pour s’abriter du soleil cuisant, elle déplace le siège d’osier jusqu’à l’ombre d’un arbre. Et bien évidemment, ce qui devait arriver arriva : toute la quincaillerie est tombée sans qu’elle s’en aperçoive. Elle ne s’en rendra compte qu’une demi-heure plus tard. Nous nous mettons alors tous les deux à fouiller le sable sur une vingtaine de mètres. Au bout d’un quart d’heure, elle retrouve les bracelets enfouis ensemble sous quelques centimètres, mais pas la bague. Après un autre quart d’heure, découragés, nous abandonnons la recherche. Mais je suis Breton et, excusez le pléonasme, têtu. Je me relève donc et, du talon, trace de profonds sillons parallèles le long du parcours supposé. Je demande à Chantal d’en faire autant, mais perpendiculaires aux miens. Dix longues minutes plus tard, quelque chose de brillant attire son regard dans le sable labouré. Le fameux bijou, de peu de valeur, certes, mais si ardemment recherché, affleure à la surface ! Heureux de cet épilogue, il ne nous reste plus qu’à rentrer tranquillement sur Krabi en contemplant les paysages karstiques, marins ou terrestres, baignés dans la belle lumière de fin d’après-midi.

Pour le réveillon de la Saint-Sylvestre, nous avons la désagréable surprise de trouver notre restaurant de Noël fermé. De dépit, nous allons sur le marché du week-end manger un tom yam aux fruits de mer et un tao soi. Nos fournisseurs habituels se font un plaisir de nous les servir encore plus conséquents que les autres jours. Sur la scène, une jeune femme un peu masculine chante des chansons thaïes et internationales de fort belle manière. À la fin de son récital, un animateur demande à des étrangers de venir le rejoindre. Ma cuisinière favorite insiste vraiment pour que j’y aille. Je ne veux pas la froisser et accepte. Je monte le premier, suivi quelques secondes plus tard par deux jeunes Chinoises rigolotes. Elles repartent avec deux jolis sacs en guise de cadeau. Mon tour arrive ensuite et, après avoir répondu à quelques questions de l’animateur sur ma nationalité, je retourne à ma table avec une belle pièce en argent frappée à l’effigie du roi récemment décédé en poche. Les Thaïs autour de moi me congratulent et se fendent d’un large sourire, mais, à travers leurs regards, je crois comprendre qu’ils m’envient un peu. Ils auraient bien aimé la gagner cette médaille ; le souverain défunt représentait tellement pour la plupart d’entre eux. Pour fêter ça, sur un stand voisin, je m’offre un mojito qui n’en a que le nom.Servi généreusement dans un bambou décoré d’un parasol en papier, le cocktail se révèle cependant excellent et m’émoustille légèrement malgré sa faible teneur en alcool apparente. Chantal se contente d’une petite gorgée. Il est à peine 23 heures lorsque nous pénétrons dans le Cozy Bar. C’est le seul endroit un peu animé, l’atmosphère, partout ailleurs, nous paraissant plutôt glauque. Que les Thaïs ne fassent pas la fête, nous le comprenons aisément, eux qui célèbreront leur Nouvel An fin janvier, mais où sont donc passés les innombrables touristes présents sur le marché tout à l’heure ? Nous avons heureusement eu le nez creux ; la musique est correcte et l’ambiance plutôt sympa. À minuit, cinq fusées, pas une de plus, illuminent le ciel de Krabi tandis que tout le monde se fête la bonne année. Nous buvons une dernière bière, ou plutôt la première de l’année 2017, avant de regagner nos pénates. La tête nous tourne un peu lorsque nous nous couchons à 1 heure. Même si nous l’avions prévu différemment, nous sommes tous les deux très satisfaits de notre réveillon improvisé…

Bonne année ! Sawasdee pii maï !

Le mal de crâne et le manque d’appétit d’un lendemain de fête nous incitent à rester à l’hôtel jusqu’au diner. Nous n’en sortons que pour aller manger sur le marché où un monde fou se presse devant « notre » stand. Privilège d’habitués, nous allons directement nous installer sur la table que le patron déplie pour nous à l’écart de la foule et n’attendons pas plus de deux minutes avant d’être servis. Pendant ce temps, les autres patientent toujours !

La dame qui nous loue les motos depuis que nous venons à Krabi nous en propose une dont les rainures des pneus ont totalement disparu. J’en demande donc une autre… que je reviens changer après quelques centaines de mètres, des vibrations inquiétantes faisant tressauter la roue avant dès que nous prenons un peu de vitesse. Elle m’en trouve une troisième, encore plus pourrie que les deux précédentes, que je laisse d’office devant sa boutique. Elle se fiche vraiment de nous. En colère pour ce manque de considération, je demande à récupérer mon argent et mon passeport déposé en garantie. Elle semble très étonnée de ma requête, nous rend pourtant le tout sans rechigner, mais ne veut pas reconnaitre l’état délabré de l’ensemble de son parc moto. Je me promets de ne jamais lui en relouer. Nous en trouvons une neuve, un peu plus loin, chez un monsieur sérieux qui vérifie tout avant de nous la livrer. Il nous fournit aussi deux vrais casques, ce qui nous change des casseroles que la mégère avait pour habitude de nous refiler. Cet aimable et honnête commerçant nous reverra, c’est certain…

Auparavant, il fallait nous rendre à Phuket. Mais, ce soir, nous décollons pour Chiang Mai. AirAsia a en effet ouvert une ligne directe sur cette destination depuis Krabi. Le vol, au tarif raisonnable, fait économiser beaucoup de temps et de fatigue : deux heures au lieu des deux jours de train ou de car, avec nuitée à Bangkok s’il n’y a pas de correspondance. À notre âge, nous allons grandement apprécier !

La mamie nous offre une ultime papaye de son jardin et le dernier bus de la journée pour l’aéroport passe nous prendre presque à l’heure !

Tags: Krabi Thaïlande
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