À l’aéroport de Chiang Mai, nous partageons les frais du tuk-tuk avec Émeline et Raphaël, un jeune couple d’Albi qui termine sa vadrouille en Thaïlande et prend demain l’avion pour la France, via la Chine et Barcelone. Malgré l’heure tardive, la fille des patrons nous reçoit avec un large sourire à l’entrée de la guesthouse que nous avons réservée sur Booking. À 23 heures passées, nous nous affalons tous les deux sur le grand lit douillet de la jolie chambre qu’elle vient de nous ouvrir. Nous nous félicitons de notre choix.
Par contre, une petite déception nous attend le lendemain matin : au lieu du muesli aux fruits et au yaourt dont nous nous régalions déjà rien qu’en pensée, nous devons nous contenter du fried rice d’un resto local tout proche. En ce samedi, le stand de Sopa et de Tip au Somphet Market est en effet resté fermé. Nous tenterons à nouveau notre chance demain. Le ventre plein malgré tout, nous nous dirigeons tranquillement vers le marché aux fleurs de Warorot situé à un petit kilomètre de là. Rien n’y a changé : les fleuristes confectionnent toujours d’aussi belles compositions et toujours aussi peu cher. Avec de tels tarifs, je suis certain que la plupart des foyers français arboreraient plus souvent un joli bouquet sur la table du salon.
Dans la partie couverte, nous trainons autour des étals de poissons séchés qui m’attirent toujours autant, non pour l’odeur plutôt forte qui y règne, mais pour la manière dont ils sont présentés, impeccablement
rangés.
Nous profitons aussi d’être à Chiang Mai pour retourner dans le grand magasin de sport où nous avions acheté nos sacs de voyage il y a trois ans. J’y dégote deux ticheurtes de marque en soldes et Chantal un gilet à capuche en promotion. Voilà une partie de notre garde-robe renouvelée.
Après le café brulant que Chantal a préparé dans la chambre, nous partons directement pour le marché de Somphet où, cette fois-ci, le stand de jus de fruits est ouvert. Mais, ce matin, ni de Tip ni de Sopa. La dame qui se démène derrière ses étalages nous apprend qu’elles ont arrêté pour s’occuper d’une boutique dans un village près de la frontière birmane et qu’elle a pris la suite. Heureusement pour nous, les deux bols de muesli qu’elle pose devant nous sont largement aussi bien servis qu’auparavant. Dommage que nous devons repartir demain. En attendant, nous allons voir quelques-uns des beaux temples de la ville. Par contre, chose nouvelle depuis peu, nous devons désormais nous acquitter d’un droit d’entrée pour avoir accès aux plus réputés d’entre eux. Les ayant déjà visités à maintes reprises, nous en choisissons d’autres, parfois aussi jolis, mais moins fréquentés.
Après avoir bien diné dans un restaurant que nous connaissions, nous nous rendons dans le centre de la vieille ville sur le marché de nuit du dimanche. Horreur ! La foule, bien partagée entre locaux et touristes, mais trop dense, nous fait changer d’avis. Après y avoir piétiné sans ne guère avoir eu l’occasion de profiter des articles présentés, nous décidons d’abandonner et de rejoindre nos pénates par une ruelle moins bondée. En préparant nos sacs pour le départ demain matin, nous regardons distraitement une émission sur TV5.
Une dernière fois, dès son ouverture, nous allons nous régaler de l’excellent muesli du marché Somphet. En plus du yaourt et des céréales, les sept différents fruits qui le composent ont vite fait de nous rassasier. L’adresse est vraiment à retenir. Nous voyant assis avec nos bagages sur le canapé de la réception, la patronne de l’hôtel se met à discuter avec nous. Pas très royaliste, elle nous semble très attachée à sa région et le revendique. Sa bonne humeur nous fait ainsi paraitre moins longue l’attente du minivan qui doit venir nous chercher ici et nous emmener à Chiang Rai.
Comme souvent en Thaïlande, celui-ci arrive avec une demi-heure de retard…