Alain Diveu
  • Accueil
  • Galeries
  • Blog
  • Books
  • Profil

Bali : Derniers jours…

17/05/2017

Les jours suivants passent vite, malgré un emploi du temps plutôt léger. Hormis une balade du côté de Sukawati et de Jimbaran et d’achats de ticheurtes au prix d’usine dans un magasin de sport, je reste à la guesthouse travailler sur le journal, le site web et les photos. Pendant ce temps, Chantal s’en va faire les boutiques de vêtements dans l’espoir de trouver une robe pour un mariage en France à notre retour. Elle la dénichera, mais le choix aura été cornélien à ses dires. Je n’en doute absolument pas.

Les averses se sont invitées pendant toute la première semaine de mai. Deux ou trois fois par jour, le soleil se cache derrière de gros nuages noirs qui s’amusent à déverser sur nous leur trop-plein de pluie. Heureusement les ondées ne durent pas longtemps et ne nous empêchent pas de prendre la moto pour de petites balades peinardes dans un rayon de 20 kilomètres autour d’Ubud. En ces temps de moisson, hommes et femmes s’activent dans les rizières. Tandis que quelques-uns coupent les épis à la faucille, une autre frappe les gerbes contre une planche pour en faire tomber les grains. Des dames, en général plus âgées, les éventent ensuite pour les débarrasser de leurs impuretés. Dans les villages, imitant les Balinais eux-mêmes, nous roulons avec la moto sur le riz mis à sécher sur de grandes bâches étalées sur toute la chaussée. Tout est bio ici !

Lors d’une promenade du côté de Getakan, nous ne recueillons que sourires et gentillesse. Ce n’est pas forcément partout le cas, même si nous n’avons encore jamais ressenti d’animosité particulière ; seulement le fait d’être ignorés, et ce, à rares occasions. Dans ce village, les gens nous adressent de grands signes de bienvenue et viennent nous parler dès que nous posons un pied à terre. Tandis que je m’aventure dans une plantation de fleurs prendre quelques clichés de jeunes ramasseurs, un homme arrête sa moto près de Chantal et reste discuter avec elle un long moment. Quelques secondes plus tard, la même scène se reproduit avec un lycéen qui a envie de se tester en anglais. Alors que nous roulons tranquillement au milieu des rizières ou de la jungle, des jeunes filles qui rentrent de l’école rigolent de bon cœur en agitant les mains en notre direction, des enfants nous lancent des helloà qui mieux mieux. Au-delà de toute autre considération, cette communion avec les locaux motive ma volonté première de voyager. J’apprécie donc tous les moments comme ceux d’aujourd’hui. Revenus à Ubud, nous retrouvons Alexia et son amie avec qui nous avons parlé hier soir au restaurant. Nous leur faisons découvrir une nouvelle guesthouse avec piscine à un prix qui les ravit. Elles prennent aussitôt le parti d’y aménager dès demain pour quelques nuits.

Nos visas balinais se terminent bientôt. Aussi décidons-nous d’aller passer quelques heures à plage de Sanur. Propre, calme et peu fréquenté, l’endroit que nous avons choisi depuis l’année dernière nous convient bien. À l’écart de la frénésie touristique, elle est continuellement nettoyée des algues par les employés du palace. De ce fait, les détritus qui viennent aussi la souiller disparaissent en même temps. Nous pouvons donc y étaler nos serviettes sans problème. Parfois, sur le chemin du retour, nous nous arrêtons déguster un cornet de glace au MacDode Sanur ou bien une noix de coco dans l’hôtel perdu dans la verdure de la vallée de l’Ayun où nous aimons venir de temps en temps.

Avant de rentrer passer l’été en France, nous avons décidé de visiter l’Iran durant quatre semaines, mais organiser son séjour depuis Bali représente une gageure. Les connexions internet difficiles et le peu d’informations fiables sur l’obtention des visas iraniens rendent la préparation stressante. Avec de l’obstination, je parviens tout de même à réserver une chambre à Téhéran pour la première nuit. Au bout de quelques jours qui nous ont paru une éternité, je reçois enfin la confirmation ; reste seulement à espérer que nous pourrons faire nos visas à l’arrivée. Dans le cas contraire, les billets d’avion que j’ai réussi à acheter seront tout bonnement perdus ! Je croise les doigts.

Nous savourons une dernière fois une belle part de thon et ses légumes au Mangga Madu, puis la veille du départ, pour fêter la fin du séjour, un arak au miel et au citron en guise d’apéritif au Rai Pasti. Il ne nous reste plus qu’à préparer les bagages et remettre à Ketut ce que nous retrouverons la prochaine fois comme, par exemple, la bouilloire électrique et les assiettes. Alors que nous la saluons, elle nous glisse dans le sac quelques beregedel jagung, petits palets frits de maïs dont nous sommes très friands.

Encore une fois, Bali nous aura enchantés avec une succession de jours de fêtes et de cérémonies presque ininterrompue, du moins durant le premier mois. Nous oublierons les embouteillages, les plastiques et tous les côtés négatifs dont l’ile des dieux est malheureusement devenue coutumière les dernières années.

Cela ne nous empêchera certainement d’y revenir une douzième fois !…

Tags: Bali
Image
Dinan
25/08/2024
Image
Retour vers la France...
17/05/2024
Image
Fin de saison à Koh Lanta...
14/05/2024
Previous post
Next post
Traduction

© Alain Diveu 2019-2025

@ Alain Diveu 2025

Add comment

Comments