L’Airbus A320 d’Air Asia décolle de Bali aux alentours de 21 h 30 pour atterrir 3 heures plus tard à Kuala Lumpur. Pour une fois, nos bagages sortent en premier ce qui nous permet de prendre tranquillement le bus de 2 heures vers le centre-ville. Nous mourrons de faim ; aussi allons-nous avaler quelque chose dans un restaurant indien qu’on connait bien et qui reste ouvert 24 heures sur 24. De retour à l’hôtel vers 4 heures, le réceptionniste nous autorise à nous assoir sur les canapés du hall en attendant le check-in. Sympa, une jeune femme qui commence vers 8 heures sa journée de travail nous reconnait et nous donne la chambre en début de matinée. Il était temps, j’avais un mal fou à maintenir Chantal éveillée…
Nous allons chercher ma montre Casio Édifice que j’avais déposée pour une révision avant de nous rendre à Bali, mais j’ai la mauvaise surprise de constater que rien n’a été fait durant ces deux mois. Et comme je n’ai absolument pas l’intention de la leur laisser pendant les six qu’ils me réclament pour l’effectuer, je la récupère assez mécontent. Je m’en occuperai cet été lorsque nous serons en France.
En vue du voyage en Iran, Chantal fait pour la première fois la tournée des boutiques musulmanes. Elle achète un chemisier qui lui couvre bras et fesses, puis dégote un foulard qui lui convient pour seulement quelques ringgit le tout.Du coup, chez une commerçante chinoise, elle fait des photos d’identité d’elle voilée pour l’obtention de son visa à l’arrivée à Téhéran. Comme d’habitude en Malaisie, je profite des prix imbattables pour renouveler mon stock de slips boxers. Pour une fois, j’abandonne les Body Glove que j’affectionne pourtant pour tenter une nouvelle marque. J’espère ne pas regretter mon choix.
Il devient presque agréable de se promener sur les trottoirs de la capitale. Élargis, ils ont aussi été nivelés, du moins en partie. Moins dangereux de ce point de vue, ils restent pourtant glissants dans les nombreux dévers : ne nous réjouissons donc pas trop vite ! La célèbre mosquée Masjid Jamek vient d’être rénovée et mise en valeur par une belle entrée et de grandes toiles blanches tendues au-dessus de son esplanade. Ainsi protégés du soleil, nous nous y assoyons quelques instants avant de poursuivre la balade en ville.
Tandis que nous quittons le restaurant pour retourner à l’hôtel, un jeune homme nous rattrape et nous salue d’un franc sourire. Sa femme restée à table nous envoie un signe de la main. Nous la rejoignons. Philippe et Noémie, de Suisse, nous ont reconnus sans problème, ce qui n’est pas notre cas. Malheureusement comme d’habitude, devrais-je ajouter ! Il y a presque deux ans, à Hanoi au Vietnam, nous avions passé une soirée assez arrosée dans le bar de la jeune Chi, assis sur les petits tabourets en plastique serrés sur le trottoir. En leur compagnie et celles d’un couple d’Anglais de notre âge très rigolos, de routards argentins sympas, de deux copines italiennes branchées, de deux Polonais costauds, de deux Norvégiennes et de deux Australiens dont la femme se nomme Chantalle, nous avions mis à mal les fûts de Bia Hoi. Heureusement pour nous tous, Chi a été contrainte de fermer son bar bien avant les autres cafés. En fait, nous avions vidé tout son stock de bière ! Il faut avouer qu’à 0,20 € le demi, il était difficile de résister ! C’est donc avec un plaisir certain que nous évoquons ensemble cette soirée mémorable que Philippe et Noémie n’ont pas oublié eux non plus. Nous en rigolons encore.
Il ne nous reste plus qu’à bien nous reposer avant la nuit blanche qui nous attend demain. L’avion pour Téhéran décolle en effet à 19 heures et il sera minuit, heure locale, lorsque nous y atterrirons. Nous devrons alors patienter dans le hall de l’aéroport jusqu’au lever du jour avant de gagner en taxi le centre où se trouve notre hôtel…