Il nous a tout de même fallu plus de onze heures de transport depuis Ko Lanta avant que nous posions les sacs dans notre chambre de Penang. Entre les attentes, les pauses pipi, le shopping dans un supermarché que deux Indiennes en sari ont imposé au chauffeur et le passage de la frontière, la durée initialement prévue a grandement été rallongée. Nous nous asseyons donc dans notre restaurant favori devant un bon chicken tandoori aux alentours de 22 heures locales après nous être levés à 5 heures ce matin. Nous ne tardons pas à nous endormir sitôt le diner terminé…
Nous avons décidé de faire faire nos visas pour Bali au Consulat indonésien de George Town plutôt qu’à l’Ambassade de Kuala Lumpur d’accès moins aisé. En outre, le délai d’obtention plus court et les contraintes vestimentaires pour s’y rendre beaucoup moins draconiennes qu’à la capitale nous arrangent aussi. Un seul truc m’ennuie : je n’ai pas reçu la confirmation de nos vols retour depuis Bali. Je suis obligé d’en trafiquer un ancien sur mon ordinateur avant d’aller le faire imprimer chez un commerçant du coin. Après les avoir déposés en fin de matinée au consulat avec les attestations bidouillées, nous récupérerons nos passeports visés demain en début d’après-midi.
En attendant, nous allons passer le temps dans les galeries marchandes climatisées du centre-ville à la recherche de petites choses qu’on a du mal à trouver ailleurs, ou du moins pour des prix aussi compétitifs. Sous-vêtements, rasoirs, mousse à raser sont entre autres à l’ordre du jour. Chantal déniche un joli salon pour se faire couper les cheveux. Contrairement à l’usage français, on lui fait bizarrement le shampooing en dernier. Elle ressort une petite heure plus tard, toute belle, mais avec la chevelure trop peu raccourcie à mon goût.
Notre cantine indienne favorite ayant été obligée de fermer sur-le-champ pour se mettre en conformité avec ce que le service d’hygiène alimentaire lui avait imposé depuis longtemps, nous retournons au Restoran Kapitan où nous avons également nos habitudes. L’un des garçons nous reconnait et nous récite sans une erreur ce que nous allions lui commander. Incroyable ! Le chicken claypot biryani, toujours aussi copieux et aussi gouteux, ne nous fait absolument pas regretter d’avoir dû traverser à pied une partie de la vieille ville pour nous asseoir dans ce restaurant qui vient d’achever sa rénovation… due à une mise en conformité avec l’hygiène !
Après avoir récupéré sans souci nos passeports, nous partons acheter nos billets de bus pour nous rendre à Kuala Lumpur demain. Avec l’aventure qui nous est arrivée en Thaïlande, nous préférons en effet assurer et passer la nuit à la capitale.
Le bus pour Kuala part avec une bonne heure de retard et, comme souvent, on m’a attribué le seul siège cassé du véhicule ! Cette fois, le dossier reste obstinément en position allongée. Mais contrairement à l’habitude, je peux m’installer sans problème à une autre place, le car étant loin d’avoir fait le plein.
Après avoir déposé nos bagages à notre hôtel de Pudu, nous partons errer dans Chinatown avant d’aller savourer un délicieux butter chicken,plat indien dont je raffole, et un murtabak,non moins succulent, dans le quartier Bintang.
Nous libérons la chambre le lendemain matin de bonne heure, laissons les bagages en consigne à la réception, nous arrêtons manger des roti pisangdans une cantine que nous connaissons et nous rendons dans le quartier de plus en plus futuriste des Petronas. Nous aimons tous les deux beaucoup l’architecture des immeubles modernes qui continuent de jaillir de terre autour du symbole national que sont devenues les fameuses tours jumelles d’acier et de verre. Mais si les constructions se poursuivent à ce rythme d’enfer, nous ne les apercevrons bientôt plus que de loin. Dommage !
Nous retournons chercher nos sacs en début d’après-midi et, vers 15 heures, montons dans le bus qui nous déposera à l’aéroport une heure plus tard sous un violent orage.
Nous avons hâte de nous retrouver chez nous… à Bali !