Depuis le départ de l’hôtel de Krabi Town, nous avons utilisé 6 moyens de transport différents : une voiture pour faire les 300 premiers mètres, un premier minivan pour effectuer 2 kilomètres, un second pour rejoindre Hat Yai au sud du pays, puis un premier songthaew pour aller dans une petite agence de voyages, un second pour nous déposer, quelques centaines de mètres plus loin, devant une autre agence, un grand car confortable, enfin, pour le passage de la frontière et le trajet de nuit jusqu’à Kuala Lumpur. Pourquoi faire les choses simples quand on peut les rendre compliquées ?… Heureusement, le nouvel hôtel que nous avons choisi pour cette fois se situe à une minute à pied du terminal des bus. Mais, fait exceptionnel en Asie, nous avons beaucoup d’avance sur l’horaire prévu et il n’est que 4 heures du matin lorsque nous pénétrons dans le hall de la réception. Nous restons là, dans de beaux fauteuils, à regarder la télé jusqu’au lever du jour.
Nous sommes dans cette capitale pour plusieurs raisons : parce que nous l’aimons bien, parce que notre vol vers Bali démarre d’ici dans quatre jours, mais, surtout, parce que nous devons y faire nos visas chinois pour nous rendre en mai à Shanghai.
Après avoir laissé nos bagages à la consigne de l’hôtel, car nous ne pouvons prendre possession de la chambre que ce midi, nous commençons notre journée par un petit déjeuner dans notre restaurant indien préféré où l’un des serveurs, maintenant passé à la confection des boissons, nous reconnait immédiatement et vient nous saluer chaleureusement. Nous nous régalons d’un roti pisanget d’un teh tarik, toujours aussi bons. Nous nous rendons ensuite à pied, dans une capitale encore endormie, au consulat chinois qui ouvre ses portes à 9 heures. Là, nous avons la mauvaise surprise d’apprendre que nous devons obligatoirement fournir un billet de retour pour pouvoir prétendre à l’obtention des fameux visas, contrairement à 2012 où nous les avions eus sans montrer la moindre pièce de transport. Nous sommes donc arrivés en avance à KL pour rien. Tant pis pour nous qui aurions préféré séjourner deux jours de plus en Thaïlande !
Loin d’être abattus, nous poursuivons tranquillement la balade dans les rues de la ville qui se réveille enfin : il est 11 heures !
Après avoir pris possession de notre chambre et après une toilette réparatrice, nous repartons à l’assaut des grands magasins. Pour ma part, je me rends directement au Low Yat, immeuble de 5 étages, entièrement consacré à l’électronique. J’ai en effet l’intention de sacrifier à la mode de la GoPro, cette petite caméra qui filme dans toutes les conditions, même sous l’eau… Renseignements pris, j’opte, mentalement pour l’instant, pour une Sonyet je me laisse deux jours de réflexion. Nous filons ensuite rue Petaling, réputée pour ses copies de grandes marques. J’y achète une paire de tongs Quiksilverdu meilleur effet, pour seulement 5 euros.
Lorsque nous nous couchons le soir, après le tandooride Chantal et mon énorme assiette de riz au poulet, nous n’avons pas besoin de berceuse ; nous nous endormons tous les deux à l’instant même où nous posons les draps sur nos épaules…
Le lendemain, Chantal se rend dans « son » salon de coiffure attitré. Elle en parle depuis des jours et des jours ! Lorsqu’elle me rejoint deux heures plus tard à l’hôtel où je suis resté étudier les particularités des différentes caméras sur internet, elle est rayonnante. Elle m’explique que, pour seulement 14 euros, un jeune homme habillé fashion avec ses Dr. Martens, ses collant, bermuda, ticheurte et blouson Teddynoirs, lui a d’abord massé le crâne durant 20 minutes avant de lui couper et de lui sécher les cheveux avec application. Il faut avouer que le résultat est à la hauteur : cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été aussi bien coiffée. Je suis fier de ma femme !
Nous partons d’ailleurs aussitôt en ville voir les préparatifs du Nouvel An chinois qui arrive bientôt. La couleur rouge domine outrageusement toutes les autres. Comme toujours à cette période, les galeries commerciales rivalisent de créativité pour la décoration de leur entrée et de leur hall. Cette fois, la Chèvre est à l’honneur. Chantal, dont c’est le signe dans l’horoscope chinois, devrait donc théoriquement profiter d’une belle année devant elle. On en reparlera dans un an ! Pour l’instant, je vais à la boutique où j’ai l’habitude d’acheter mes boxers Body Glove. Comme je les adore, j’en prends de nouveau deux. En Malaisie, le prix et la qualité de ces genres d’articles sont imbattables.
Le lendemain matin, nous retrouvons les Mimis dans le hall de la réception, tout juste débarqués de Koh Lanta où ils ont passé une vingtaine de jours de farniente. Comme nous, ils sont arrivés bien en avance sur l’horaire prévu et ont attendu le lever du jour assis dans les fauteuils. C’est dire s’ils sont en grande forme ! Après un petit déjeuner indien, Michel se rend, comme moi hier, dans la boutique de sous-vêtements. Cette fois, il en prend six : assez, jusque son futur achat… ici même, l’année prochaine ! Je les entraine ensuite au Low Yat, où un disque dur ne résiste pas à sa frénésie d’emplettes. La promenade à travers les étages se termine chez Sony où je me laisse séduire par l’Action Cam HDR-AS100V, la promotion sur le produit ayant été primordiale dans mon choix. Il ne me reste plus qu’à bien m’amuser avec.
Pour fêter l’événement, nous grimpons au Sky Bar, perché au 33e niveau de l’hôtel Traders, d’où l’on a une vue imprenable sur les tours Petronas. Et comme la chance continue de nous poursuivre, nous tombons juste sur le jour où les filles ne paient pas leurs consommations ; trop cool !
Comme un gamin, je passe une partie de la nuit à triturer et à tenter de comprendre les subtilités de fonctionnement de mon nouveau jouet…
J’aurai le temps de me reposer dans l’avion, demain…