Chemin de Saint-Jacques de Compostelle

Le Sauvage – Saint-Chély-d’Aubrac

Quatrième jour de marche. En ce qui concerne les jambes, les pieds, les épaules, tout va bien. Lorsque j’ai quitté Le Puy, je n’étais pas très rassuré. Tout le monde me parlait des cuisses dures, des ampoules aux orteils et du dos douloureux. Même si je suis heureux d’arriver à l’étape, j’ai la chance de ne pas trop expérimenter ces maux. Les épaules se sont pourtant rappelées à mon bon souvenir lors de la troisième étape. Mais après un petit massage avec ma préparation d’huiles essentielles, c’est l’unique fois de toute l’aventure où je me suis rendu compte qu’elles existaient. Je n’ai donc pas le droit de me plaindre…

Mais les rencontres restent, et de très loin, le sujet principal sur le Chemin. Éphémères peut-être, mais toujours intenses.

Je pense avoir la chance d’effectuer la randonnée seul et être ainsi encore plus à l’écoute des autres. Il ne se passe pas une journée sans que de nouveaux amis entrent dans ma vie. Et quelles personnes ! Affables, ouvertes, souriantes. On se croise d’abord sur le parcours avant de se retrouver dans l’après-midi à l’étape. Les discussions s’engagent alors dans la bonne humeur devant une bière à la terrasse d’un bar et se poursuivent pendant le repas, toujours excellent et copieux, servi dans les gites.

Le lendemain, après le petit-déjeuner, nous repartons joyeux pour une course pas si lointaine que ça et rencontrons de nouvelles personnes qui viendront le soir se joindre au groupe que nous formons déjà… Je retrouve ainsi « l’esprit voyage » qui me manque tant.

J’adore !…